Aux États-Unis, une enquête sur les pensionnats pour Autochtones sera bientôt publiée
Radio-Canada
Dans la foulée des excuses présentées par le pape François aux peuples autochtones du Canada, ceux des États-Unis attendent avec impatience un rapport national sur les pensionnats, qui alimente l'espoir d'obtenir une reconnaissance similaire.
Deb Haaland a lancé l'Indian Boarding School Initiative en juin 2021, peu de temps après être devenue la première secrétaire de l'Intérieur autochtone de l'histoire des États-Unis.
Les résultats de cette enquête, qui devrait détailler l'ampleur et la portée du phénomène aux États-Unis, sont attendus d'un jour à l'autre.
Le moment cathartique des excuses papales et la publication imminente du rapport de la secrétaire Haaland ont lancé un message aux dirigeants de l'Église aux États-Unis, qui se préparent en vue de ce qu'ils espèrent être une période de réconciliation.
« Nous avons reconnu que nous devons aborder l'histoire qui est mise en lumière avec sensibilité et humilité. Nous espérons que ce sont des étapes sur ce chemin vers la guérison et une prise de conscience accrue afin que cette histoire ne se répète jamais. »
L'enquête de Mme Haaland vise à recenser toutes les écoles qui faisaient partie du programme de pensionnats pour Autochtones en mettant tout particulièrement l'accent sur tout dossier relatif à des cimetières ou à des lieux de sépulture potentiels qui pourraient ultérieurement être utilisés pour aider à localiser des restes humains non identifiés.
Un dialogue devrait alors être établi avec les communautés autochtones à travers les États-Unis quant à la meilleure façon de prendre ces dépouilles en charge.
Le rapport devrait servir de point de départ à une multitude d'efforts de réconciliation, a affirmé le porte-parole du département de l'Intérieur, Tyler Cherry, dans un communiqué.
Ce qui est peu probable, cependant, c'est une odyssée similaire à celle qui a eu lieu au Canada et qui a culminé plus tôt ce mois-ci avec les excuses tant attendues du pape, a nuancé Joseph Gone, psychologue et professeur d'anthropologie à Harvard, spécialisé dans la santé mentale des Autochtones.