Autour de Lyssytchansk, «ça bombarde de jour comme de nuit»
TVA Nouvelles
Assise sur le rebord d'un immeuble de cinq étages en train de dénoyauter des cerises avec une mine de stylo, Lioudmila n'en peut plus de vivre dans la cave depuis trois mois à Siversk, à une vingtaine de kilomètres de Lyssytchansk, dans l’est de l’Ukraine.
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«Il y a trois mois, ils (les Russes) ont bombardé ici, maintenant c’est plus vers là-bas», dit-elle à l'AFP en montrant la petite route longeant l'immeuble, qui mène à Lyssytchansk, dernière grande ville que les forces russes cherchent à conquérir dans la région de Lougansk.
«Ça bombarde de jour comme de nuit», hurle une femme qui refuse de décliner son identité, assise sur un banc sous un arbre au pied de l'immeuble.
Puis elle se lève, prend son petit chariot avec deux grands bidons vides et va chercher de l’eau à la fontaine un peu plus loin.
«On n’a plus d’électricité ni de gaz, et ça fait déjà trois mois», reprend Lioudmila entre quelques bruits de bombardements. Des dégagements de fumée blanche sont visibles au loin sur Lyssytchansk.
Pendant ce temps, deux femmes préparent des galettes de pommes de terre en bas d’un escalier de la cave, dans une poêle posée sur deux briques et chauffée par un petit feu de bois.