
Aujourd'hui l'histoire de la commission Pépin-Robarts Aujourd'hui l'histoire de la commission Pépin-Robarts
Radio-Canada
Après 1976, Pierre Elliott Trudeau croit qu’il est possible de refaire la constitution. « Devant le gouvernement de René Lévesque au Québec, devant l’idée de référendum qui se concrétise de plus en plus, il faut faire quelque chose », fait remarquer Valérie Lapointe Gagnon.
La commission Pépin-Robarts naît également de l’inachèvement de la Commission royale d'enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme de 1963, présidée par André Laurendeau et Davidson Dunton. Cette commission avait statué que le Canada traversait une des pires crises de son histoire, qui provenait du manque de reconnaissance du Québec et aussi d’un certain provincialisme.
À sa création en 1977, la Commission de l’unité canadienne dispose du mandat d’enquêter sur l’unité nationale et de recueillir et de faire connaître les opinions de la population canadienne sur la crise que traverse le pays. Un francophone et un anglophone la président, soit l’ex-député libéral fédéral Jean-Luc Pépin, et l’ex-premier ministre conservateur de l’Ontario John Robarts.
Durant les consultations publiques, le sujet de l’assimilation revient fréquemment dans les interventions, dont celles d’Acadiens, de francophones vivant en situation minoritaire et d’Autochtones.
Des tensions linguistiques apparaissent au sein de la commission. Contrairement à la commission Laurendeau-Dunton, des commissaires ne sont pas bilingues. Des tensions surviennent même dans l’équipe de recherche, et Solange Chaput-Rolland démissionne presque de la commission, dont le rapport est déposé le 26 janvier 1979.
En fin de compte, Valérie Lapointe Gagnon dévoile ce qu’on retient de cette commission et ses recommandations, dont une originale, et elle explique l’accueil glacial que lui a réservé le gouvernement libéral de Pierre Elliott Trudeau.