
Aucune libération conditionnelle complète pour l’un des terroristes du groupe Toronto 18
Radio-Canada
La Commission des libérations conditionnelles du Canada a refusé d'en accorder une à l'un des responsables des attentats manqués contre des édifices fédéraux de Toronto. Muhammad Shareef Abdelhaleem avait été condamné en 2011 à la prison à vie sans droit de libération conditionnelle avant 10 ans, relativement à des accusations de nature terroriste.
À l'époque, le procès des 18 de Toronto [comme il était convenu de les appeler, NDLR] avait été retentissant à Brampton. Ils avaient tous été arrêtés en 2006, peu avant l'exécution de leur plan.
Au premier jour de leur procès, des tireurs d'élite avaient été placés sur le toit du tribunal à la demande de la Gendarmerie royale du Canada.
Les 18 individus planifiaient de faire exploser des camions piégés devant la Bourse de Toronto, le bureau des services secrets canadiens en face de l'édifice de Radio-Canada au centre-ville et une base militaire dans la région torontoise.
Muhammad Shareef Abdelhaleem est celui qui avait fourni les engrais chimiques à ses complices pour fabriquer les explosifs, comme l'avait fait Timothy McVeigh dans l'attentat d'Oklahoma City en 1995.
Les attentats avaient échoué grâce à l'intervention d'une taupe de la GRC, qui avait infiltré leur cellule. L'objectif du groupe consistait à forcer le gouvernement Harper à retirer le contingent de l'armée canadienne en Afghanistan.
Dans une décision dont Radio-Canada a obtenu copie, la Commission écrit que l'individu présente un risque encore trop grand pour le remettre entièrement en liberté.
Il est de l'avis de la Commission que la gravité de vos actions et leur nature potentiellement dévastatrice appellent à la prudence, peut-on y lire.
L'individu d'origine égyptienne vit déjà dans une maison de transition de Montréal depuis qu'il a obtenu une libération conditionnelle partielle de jour en janvier 2021 après s'être bien comporté en prison.