Au Texas, les anti-IVG veulent empêcher les femmes d'aller avorter ailleurs
TVA Nouvelles
L'avortement y est déjà interdit, mais au Texas des habitants veulent aller encore plus loin et faire barrage aux femmes en route pour aller avorter dans d'autres États.
Située dans les hautes plaines du nord du Texas, la ville d'Amarillo compte 200 000 habitants et est traversée par plusieurs autoroutes qui permettent de relier le Nouveau-Mexique, le Colorado ou encore le Kansas, des États américains où l'interruption volontaire de grossesse (IVG) reste légale.
Ces routes sont désormais au cœur d'une polémique, des militants antiavortement appelants à les interdire aux femmes souhaitant avorter.
«Vous ne pourrez plus emprunter nos autoroutes pour aller vous faire avorter», dit Jana May, habitante d'Amarillo.
La mesure, qualifiée d'«extrémiste» par beaucoup, a gagné en popularité auprès des milieux ultraconservateurs américains.
«Nous faisons face à toutes ces horreurs, comme du trafic d'avortement», clame auprès de l'AFP Mark Lee Dickson, pasteur et fondateur du groupe «Villes sanctuaires pour les enfants à naître».
Habituellement employée dans des municipalités progressistes pour signifier la protection de migrants clandestins, la formule «ville sanctuaire» est aujourd'hui reprise par des conservateurs cherchant à restreindre encore davantage l'accès à l'avortement.
«Il y a des enfants à naître qui sont transportés malgré eux à travers les États pour être assassinés», poursuit M. Dickson.
Selon lui, 70 localités à travers le pays sont devenues des sanctuaires. Parmi elles, la plupart ne comptent pas plus de 500 habitants.