Au Nouveau-Brunswick, de multiples approches pour séduire les travailleurs de la santé
Radio-Canada
Il manque près de 1000 infirmières et médecins dans le système de santé du Nouveau-Brunswick. En plus des conséquences pour le public et les patients, ce manque persistant de travailleurs cause de sérieux maux de tête aux gestionnaires.
Des pistes de solution émergent. On mentionne des primes, du recrutement à l'étranger, de l'aide financière aux étudiants.
Il y a aussi des gens qui proposent de revoir en profondeur l'organisation du travail, afin que la province soit attrayante pour les travailleurs en santé.
À l'échelle provinciale, il y a 749 postes d’infirmières à pourvoir dans les deux réseaux de santé, Vitalité et Horizon. Il manque 181 médecins : 92 dans le réseau francophone Vitalité et 89 dans le réseau anglophone Horizon.
Le réseau de santé Horizon offre des récompenses pouvant atteindre 2000 $. Si quelqu'un recommande une infirmière immatriculée et qu'elle est embauchée, la personne reçoit 500 $, et encore 500 $ si elle se rend jusqu'à 12 mois de service continu.
La récompense est doublée si l'infirmière recrutée travaille à l'urgence ou aux soins intensifs.
Vitalité poursuit ses efforts de recrutement à l’étranger, pour dénicher notamment des infirmières et des préposés aux soins. Le réseau dit se concentrer sur la France pour le moment, et prévoit orienter ensuite ses efforts vers le Maroc et le Sénégal, deux pays qui comptent beaucoup de francophones.
Johanne Roy, porte-parole de Vitalité, admet que la rétention des travailleurs recrutés à l’étranger n’a pas toujours fonctionné, et que c’est un défi à surmonter. Ce qu'on aimerait, c'est attirer des familles, pour créer de petites communautés pour que les gens puissent avoir des points de repère et puissent s'installer définitivement, dit-elle.
La pensée du Dr Ghislain Lavoie, qui est président du Collège des médecins de famille du Nouveau-Brunswick, rejoint celle de Mme Roy pour ce qui est du recrutement. Le recrutement, c'est d'établir une relation avec une personne à long terme pour s'assurer que cette personne va être heureuse où on est, mentionne-t-il.