Au moins 25 civils ukrainiens tués par une frappe aérienne sur un convoi humanitaire
Radio-Canada
Au moins 25 civils ont été tués vendredi dans une frappe qui a visé un convoi humanitaire dans la région de Zaporijia, contrôlée par Kiev. Une cinquantaine de personnes ont aussi été blessées dans cette attaque dont s'accusent mutuellement les belligérants.
Les civils étaient rassemblés à une quarantaine de kilomètres au nord de la ligne de contact russo-ukrainienne pour obtenir la permission de se rendre en convoi dans la zone occupée par la Russie pour récupérer leurs proches et acheminer de l'aide humanitaire.
Sur le site de l'explosion, une quinzaine de voitures aux vitres soufflées étaient visibles. Le projectile a frappé le stationnement d'un centre de transit pour déplacés, à une dizaine de mètres des véhicules, ont constaté les journalistes de l'AFP.
Au moins trois cadavres de femmes étaient visibles au sol, autour desquels les mouches tournaient. Des affaires étaient dispersées sur le sol.
La BBC rapporte avoir vu une demi-douzaine de corps gisant sur les lieux, apparemment des civils, et des bagages et des manteaux qui jonchaient le tarmac.
Viktoriia Yosypenko, une survivante rencontrée par la BBC, a raconté que sa patronne avait été tuée dans l'attaque.
« Elle avait deux enfants. J'ai quitté le café pour aller aux toilettes quand c'est arrivé. Je suis revenue en courant et j'ai essayé de la trouver. Le café était démoli, il y avait beaucoup de corps autour. C'était vraiment horrible. »
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a réagi en accusant la Russie d'être un État terroriste, déclarant que celle-ci avait lancé 16 roquettes sur la ville. Il a promis de punir les auteurs de ces attaques pour chaque vie ukrainienne perdue.
« L'ennemi a lancé une attaque à la roquette contre un convoi humanitaire de civils, les gens faisaient la queue pour se rendre dans la zone temporairement occupée, aller à la rencontre de proches, recevoir de l'aide. »