Au Burkina, la junte nomme un gouvernement pour diriger la transition
Radio-Canada
Le président de la transition au Burkina Faso, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, a nommé samedi soir un nouveau gouvernement composé de 25 ministres, pour diriger le pays pendant une transition de trois ans.
Le général Barthélemy Simporé, déjà ministre de la Défense sous Roch Marc Christian Kaboré, le président renversé par un coup d'État militaire fin janvier, conserve son poste, selon un décret publié samedi soir. Il est même élevé au rang de ministre d'État.
Parmi les autres ministres, Yero Boly, plusieurs fois ministre dans différents gouvernements de l'ex-président Blaise Compaoré, est nommé ministre d'État auprès du président du Faso, chargé de la Cohésion sociale et de la Réconciliation nationale.
Des leaders de la société civile et des syndicats dont Lionel Bilgo (Éducation nationale et alphabétisation) et Bassolma Bazié (Fonction publique) font également leur entrée dans le gouvernement.
Six femmes figurent dans ce gouvernement, dont Olivia Rouamba à qui échoit le portefeuille des Affaires étrangères.
Jeudi, Albert Ouédraogo, un universitaire de 53 ans, avait été nommé premier ministre.
Le nouveau chef de l'État burkinabè, le lieutenant-colonel Damiba, 41 ans, a pris le pouvoir fin janvier après deux jours de mutineries dans plusieurs casernes du pays, renversant le président élu Roch Marc Christian Kaboré accusé d'inefficacité face aux violences jihadistes qui minent le pays.
Le nouveau président a fait de la lutte contre le jihadisme et la refondation de l'état burkinabè sa priorité.
La période de transition avant un retour à l'ordre constitutionnel a été fixée à trois ans, selon une charte signée par le lieutenant-colonel Damiba, qui lui interdit de se présenter aux élections prévues à la fin de la transition.