
Attention à la lassitude : le sous-variant BA.2 demeure dangereux
Radio-Canada
Malgré la lassitude de la population quant aux mesures sanitaires et aux conseils de protection maintes fois répétés, le sous-variant BA.2 représente une menace bien réelle qui doit « absolument » être prise au sérieux, préviennent des experts.
Le BA.2 est un risque important pour la santé, de la même façon que le BA.1 l'était il y a quelques mois, alors qu'il avait fait 7000 victimes au pays, prévient ainsi dans un courriel CoVaRR-Net, un réseau de chercheurs interdisciplinaire qui a été mis sur pied afin de contribuer à la stratégie globale du gouvernement du Canada pour faire face à la menace que représentent de nouveaux variants émergents du SRAS-CoV-2.
Le BA.2 est hautement transmissible (plus que le BA.1, le premier sous-variant d'Omicron, qui était dominant de décembre à février derniers), rappelle-t-on, parce qu'il est en mesure d'infecter et de se propager plus facilement dans nos cellules.
En raison de cette forte transmissibilité et de sa propagation rapide au moment même où les mesures de santé publique ont été réduites, peut-on lire sur le site de CoVaRR-Net, le BA.2 alimente la sixième vague de la pandémie et accroît à la fois les risques pour la santé des Canadiens et la nécessité de prendre des mesures de protection réfléchies et appropriées.
Bien que l'on puisse avoir l'impression que les sous-variants BA.1 et BA.2 sont plus bénins que le variant Delta et que les risques sanitaires liés à la COVID-19 diminuent ou sont passés, ajoute CoVaRR-Net, le BA.2 demeure une menace sérieuse qui entraîne chaque jour des maladies graves, des hospitalisations et des décès chez les Canadiens.
« Je pense qu'il y a une lassitude face à la COVID et que les gens sous-estiment l'impact que peut avoir le BA.2 sur la santé. »
Les consignes d'usage, qui n'ont probablement pas besoin d'être répétées ici, demeurent de mise à l'arrivée du week-end de Pâques, pendant lequel les rencontres familiales se multiplieront, a ajouté M. Leclerc.
Beta, Delta, Omicron, BA.2 et maintenant variant XE (dont on ne sait pas encore grand-chose, à part qu'il s'agit d'un hybride du BA.1 et du BA.2)... La liste ne cesse de s'allonger et le coronavirus, comme on l'a souvent entendu, est là pour rester.
Les vaccins dont on dispose actuellement pour le combattre ne réussiront jamais à le faire disparaître entièrement puisqu'ils entraînent le système immunitaire à reconnaître la maintenant célèbre protéine de spicule à sa surface. C'est toutefois cette protéine qui mute et donne au virus ses nouvelles identités, lui permettant d'échapper à tout le moins partiellement à la contre-attaque.