
Attente de places dans les foyers de soins du N.-B. : il n’y a « pas de recette miracle »
Radio-Canada
Pour le gestionnaire d'un petit foyer de soins de Paquetville, il n'y a pas de recette miracle pour régler le problème du manque de places en foyer de soins et écourter l'attente des aînés.
Le Manoir Edith B. Pinet, à Paquetville, un foyer de soins de 30 places et sa soixantaine d'employés, est considéré comme un petit établissement à l'échelle du Nouveau-Brunswick. Il est malgré tout confronté aux mêmes défis que les plus gros foyers.
Son directeur général, Bruno Holmes, ne nie pas un besoin de lits supplémentaires, mais parle d'un cercle vicieux.
Il manque de bras pour travailler dans les foyers, ce qui rend impossible l'ouverture de plus de lits. C'est un petit peu une roue qui tourne. On ne peut pas offrir les services pour ces lits-là, mais en même temps les hôpitaux sont remplis de personnes qui attendent une place dans les foyers de soins.
Plusieurs personnes dans cette situation ne sortent pas de l'hôpital dans une meilleure forme.
Comme Lucienne Noël, âgée de 94 ans, qui est rentrée à l'hôpital de Tracadie en novembre en attendant une place dans un foyer de soins. À son arrivée, elle marchait. Depuis, son autonomie diminue progressivement. Désormais, elle ne marche plus, faute de personnel pour l'aide à se déplacer au quotidien.
Ça arrive souvent que la condition des personnes qui sont admises se soit détériorée, reconnaît Bruno Holmes.
« Les foyers de soins, c'est un milieu de vie, tandis que les hôpitaux, bien ce sont des établissements de soins. »
Le directeur général du Manoir Edith B. Pinet admet qu'il n'a pas de recette miracle pour régler le dilemme. À court terme, il n'est toutefois pas très optimiste.