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Attentats de novembre 2015 en France : aux victimes de mettre des mots sur l’horreur
Radio-Canada
Mettre des mots personnels sur l'horreur et raconter leurs vies bouleversées : après les enquêteurs, c'est désormais aux victimes de venir témoigner au procès des attentats du 13 novembre 2015 en France, à partir de mardi et pour cinq semaines.
Je veux faire face. Ça fait partie de mon travail de reconstruction, explique Marko, 31 ans. Je veux affronter ces personnes, qu'ils voient qui sont les victimes.
Le 13 novembre 2015, il était attablé au bar La Belle équipe, à Paris, avec une bande d'amis. L'un d'eux compte parmi les 39 personnes tuées sur les terrasses de la capitale française.
Comme Marko, ils seront environ 300 – rescapés des attaques qui ont fait 130 morts à Paris et en banlieue, et proches des victimes – à s'avancer à la barre de l'immense salle d'audience construite spécialement pour le procès.
Le président de la cour d'assises spéciale, qui juge 20 accusés, a prévu d'entendre une quinzaine d'entre eux chaque jour. D'abord ceux qui étaient autour du Stade de France, en banlieue parisienne, puis ceux des terrasses, et enfin ceux de la salle de concert du Bataclan, pendant près de quatre semaines.
L'exercice s'annonce difficile : seul au pupitre face aux magistrats, devant les bancs du public.
Je suis complètement terrorisée, sourit Édith Seurat, 43 ans. Au départ, elle ne voulait pas raconter ce qu'elle avait vécu au Bataclan. Ça a déjà été dit 1000 fois.