Attentat d’Istanbul : 47 arrestations, les Kurdes du PKK démentent toute implication
Radio-Canada
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) rejette toute implication dans l'attentat qui a fait 6 morts et 81 blessés à Istanbul, dimanche, après l'arrestation de 47 personnes, dont une ressortissante syrienne soupçonnée d'avoir des liens avec le groupe armé.
Selon la police turque, la suspecte serait entrée clandestinement en Turquie par Afrine, dans le nord-est syrien. Les autorités affirment qu'elle aurait reçu ses ordres à Kobané, bastion syrien des forces kurdes du YPG (Unités de protection du peuple), qu'Ankara considère comme un groupe terroriste lié au PKK.
D'après nos conclusions, l'organisation terroriste PKK est responsable de l'attentat, avait affirmé tôt lundi le ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu, annonçant que la personne qui a posé la bombe a été arrêtée.
Le PKK, en lutte armée contre le gouvernement turc depuis une quarantaine d'années, a démenti toute responsabilité, affirmant s'opposer aux attaques qui visent les civils.
Nous n'avons aucun lien avec cet événement, nous ne visons pas les civils et rejetons les opérations qui le font, a affirmé l'organisation via Firat, une agence de presse kurde.
Parallèlement, les Unités de protection du peuple ont nié tout lien avec la principale suspecte dans cette affaire.
Dès dimanche soir, le président Recep Tayyip Erdogan et son vice-président Fuat Oktay avaient désigné une femme comme la responsable de l'attentat.
Le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, raconte qu'une femme était assise sur un banc pendant 40 à 45 minutes avant que ne survienne l'explosion sur l'artère commerçante d'Istiklal.
Les médias turcs ont diffusé l'image tirée d'une caméra de surveillance montrant une jeune femme en pantalon de treillis, coiffée d'un ample foulard noir, qui s'enfuit en courant dans la foule. C'est cette femme qui a été désignée comme la poseuse de bombe.