Attaque iranienne en Israël: la planète retient son souffle
Le Journal de Montréal
La communauté internationale retient son souffle après l’attaque massive de drones et de missiles lancée sur Israël par Téhéran dans la nuit de samedi à hier, car si le pire a été évité pour l’instant, nul ne peut prédire l’avenir.
«Une attaque de 300 missiles et drones, c’est énorme. Même si les dégâts matériels ont été limités, c’est une provocation à très grande échelle», a indiqué Thomas Juneau, professeur adjoint à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa.
Les forces armées iraniennes ont lancé un essaim de drones, de missiles balistiques et de missiles de croisière vers Israël pendant cinq heures. L’armée israélienne a toutefois estimé avoir intercepté «99% des tirs» en sa direction avec l’aide des États-Unis et d’autres alliés.
Seuls quelques missiles ont légèrement touché une base militaire et aucun centre urbain n’a été visé par les attaques iraniennes. Une fillette de sept ans a également été blessée.
Cette attaque est une réponse à la frappe du 1er avril qui a détruit le consulat iranien à Damas et tué deux hauts gradés des Gardiens de la révolution. Téhéran a attribué cette frappe à Israël, qui n’a ni confirmé ni démenti.
«Les Iraniens se sont sentis ciblés directement et humiliés», a expliqué le politologue Sami Aoun, professeur émérite à l’Université de Sherbrooke.
Depuis l’attaque, l’Occident a affiché un soutien complet à Israël, qui est devenu « non pas l’oppresseur qui ravage Gaza et tue hystériquement, mais plutôt la victime d’une puissance obscurantiste, islamiste, dictatoriale comme l’Iran », a décrit Sami Aoun.