Attaque de chiens : la poursuite civile de Dominique Alain prête à être entendue
Radio-Canada
Attaquée par trois chiens en mars 2019 dans le Canton de Potton, Dominique Alain et son conjoint Leo Joy vont de l’avant avec une poursuite civile de 676 000 $ contre la Municipalité, le propriétaire des bêtes et le propriétaire du terrain où s'est produite l'agression. Les étapes procédurales sont complétées et la Cour devra maintenant fixer une date pour la tenue du procès.
Rappelons que Dominique Alain a été gravement blessée lors de cette attaque qui est survenue sur le chemin de l'Aéroport dans le Canton de Potton le 29 mars 2019 alors qu'elle y faisait un jogging.
Son avocat, Me Jonathan Gottlieb, soutient qu’elle subit encore les contrecoups physiques et psychologiques de cet événement.
Rappelons que Dominique Alain a subi 13 interventions chirurgicales et a passé plus de 12 mois en réadaptation physique et 22 mois en suivi psychologique. Dominique Alain conserve aussi de profondes marques aux bras et aux jambes de cette attaque.
Dominique Alain réclame 250 000 $ en dommages non pécuniaires soit pour la souffrance, les douleurs et la thérapie suivie à la suite de cette attaque subie alors qu’elle effectuait son jogging matinal. Elle réclame aussi 325 000 $ pour les pertes passées, les pertes futures et la perte de certaines capacités.
Un montant de 100 000 $ est également réclamé par le conjoint de Dominique Alain.
« Mme Alain travaillait avant l'accident. Ça a eu un impact très important sur sa capacité de travailler. Pendant une très longue période de temps, Mme Alain ne pouvait pas travailler. Elle a nécessairement perdu des revenus. »
Le Canton de Potton est ciblé par le fait que l'attaque est survenue en pleine rue. Selon la poursuite, la Municipalité avait été avisée de la présence de chiens agressifs à cet endroit. On lui reproche d'avoir manqué à son devoir de prendre les mesures raisonnables pour assurer la sécurité de ses citoyens.
Le propriétaire des chiens, Alan Barnes, a été condamné à six mois de prison moins un jour, à 240 heures de travaux communautaires et à une interdiction à vie de posséder un chien. Il a reconnu sa culpabilité à une accusation de négligence criminelle causant des lésions.