Attaque aux marteaux en pleine nuit: l’accusé de 17 ans plaide un épisode de somnambulisme

Un adolescent de 17 ans qui est accusé d’avoir violemment attaqué deux collègues de classe de son dortoir et un surveillant avec des marteaux a nié avoir voulu faire du mal aux trois victimes, plaidant plutôt une crise de somnambulisme, devant la cour mardi. 

«Il n'avait aucune raison ni intention de les tuer [...] L’accusé ne peut avoir été ravagé que par un épisode de somnambulisme pour avoir commis ces actes extraordinaires, et il n’était donc ni conscient ni éveillé», a martelé l’avocat de la défense, Kerim Fuad, devant la cour de la couronne d’Exeter, au Royaume-Uni, selon «The Independent».

Mardi, l’avocat de la défense aurait ainsi tenté de convaincre le jury que son client, dont l’identité est protégée en raison de son jeune âge, n’était pas conscient au moment où il aurait saisi un ou plusieurs marteaux pour s’attaquer à deux collègues de classe du même dortoir, le 9 juin dernier vers 1 h.

Le Britannique, alors âgé de 16 ans, aurait ensuite tourné l’arme vers le surveillant de la maison, Henry Roffe-Silvester, qui se serait précipité dans la chambre après avoir été réveillé par le bruit, selon le journal britannique.

«Il n'est pas contestable qu'il ait causé ces blessures horribles. Nous ne cherchons à aucun moment à atténuer l’horreur de l’incident [...] Ce qui est en cause, c'est ce qui a poussé un garçon de 16 ans à frapper la tête de ses deux camarades de dortoir à la manière d'un film d'horreur», a poursuivi son avocat devant le jury.

Car selon ses dires, l’adolescent n’avait aucune intention de faire du mal à ses «amis et colocataires de chambre», et n’aurait «jamais pu espérer s’en sortir» dans le contexte, a relevé «The Independent».

«Alors pourquoi? Et la réponse à cette question se trouve au cœur même du problème. Personne ne peut être coupable d’avoir commis une telle infraction pendant son sommeil – il faut être pleinement conscient et maître de vos actes pour en être pénalement responsable», a ajouté Me Fuad.

Mais de son côté, le procureur de la couronne, James Dawes, aurait plutôt décrit un jeune garçon obsédé par l’une des deux jeunes victimes, ainsi que par les marteaux, le meurtre et les meurtriers, selon «The Independent».

Qui plus est, une étude de l’iPad de l’accusé aurait montré qu’il écoutait de la musique peu avant l’attaque.