![Assurance-emploi: les Québécois en congé de maladie encore plus nombreux](https://m1.quebecormedia.com/emp/emp/65236651_385128027704ba-b07a-48ca-8c9f-5878d1ab1f81_ORIGINAL.jpg?impolicy=crop-resize&x=268&y=162&w=1610&h=906&width=1200)
Assurance-emploi: les Québécois en congé de maladie encore plus nombreux
TVA Nouvelles
Les demandes de prestations de maladie de l’assurance-emploi ont bondi dans la dernière année au Québec, révèlent les données du gouvernement fédéral, une autre conséquence psychologique de la crise sanitaire, croient des experts.
• À lire aussi: Les cheveux du personnel de santé scrutés à la loupe pendant la pandémie
• À lire aussi: Une majorité de Québécois insatisfaits de leur vie sociale
« L’effet COVID est très clair sur le monde du travail en général, mais aussi sur la santé. Beaucoup de personnes se sont retrouvées avec des maladies d’ordre dépressif ou anxieux », fait valoir le porte-parole du Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC), Pierre Céré.
Les plus récentes analyses d’Emploi et développement social Canada indiquent que 122 878 demandes de prestations de maladie ont été formulées par les Québécois à l’assurance-emploi, entre le 27 septembre 2020 et le 28 mars 2021. La province recensait en moyenne 133 000 demandes pour chacune des trois années précédant la crise sanitaire.
En six mois donc, le Québec comptait presque autant de bénéficiaires « maladie » que pour une année complète prépandémique.
« Ces chiffres donnent un très bon indice de la gravité de la crise », signale M. Céré.
Et si près de 2,7 millions de Québécois sont couverts par une assurance invalidité privée selon l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes, il est permis de croire que « beaucoup plus ont obtenu un congé de maladie pendant la pandémie », souligne-t-il.
« Est-ce que la hausse des demandes de prestations de maladie pourrait être en lien avec l’augmentation de la détresse psychologique et de l’anxiété ? C’est une hypothèse qui se vaut », examine Frédéric Lauzon-Duguay, professeur au département d’organisation et ressources humaines de l’UQAM.