Assurance-emploi: le CNC en appelle aux chefs politiques québecois
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Alors que les mesures temporaires de l’assurance-emploi du gouvernement fédéral – déployées durant la pandémie – arrivent à expiration le 24 septembre prochain, le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC) appelle les chefs des partis politiques québécois à prendre position sur le sujet.
Malgré l’expiration imminente du programme actuel, il n’y aurait, selon le CNC, aucun plan de réforme pour prendre le relais.
«Les chefs et porte-paroles des partis doivent se positionner sur l’importance du filet social. Quand un travailleur ou une travailleuse du Québec perd son emploi, et qu’on lui refuse l’assurance-emploi, que se passe-t-il? On transfère alors la responsabilité du filet social du fédéral au Québec. D’où l’importance pour les dirigeants politiques québécois de se prononcer sur la question», estime Pierre Céré, porte-parole du CNC.
Accompagné de Nicolas Miot, conseiller au Comité Chômage de Montréal, Pierre Céré est actuellement en marche pour Ottawa.
Les deux hommes, qui ont quitté Montréal le 14 septembre dernier, ont décidé de rejoindre la capitale à pied, afin d’attirer l’attention sur l’expiration prochaine des mesures en place et l’absence de programme de substitution.
Le CNC et le Comité Chômage de Montréal craignent le retour de «paramètres désuets et inéquitables» et dénoncent «les délais administratifs inhumains» auxquels font face les prestataires.
«Le retour aux paramètres désuets et inéquitables de l’assurance-emploi est une mauvaise décision, lourde de conséquences. Elle fait notamment en sorte qu’un demandeur sur quatre est refusé, même si celui-ci a travaillé et cotisé, déplore le porte-parole du CNC. Et que dire des travailleurs et travailleuses qui ne pourront se qualifier, ou des personnes malades qui attendent la prolongation des prestations de maladie? Il faut agir, et la classe politique québécoise se doit de prendre la parole sur cette question.»