Assouplissement de la norme sur le nickel : des organismes s’opposent au projet
Radio-Canada
Plusieurs organisations en Abitibi-Témiscamingue se disent préoccupées par le projet de règlement qui assouplit la norme sur le nickel.
Le gouvernement propose de rendre le seuil journalier de nickel cinq fois plus permissif.
Le gouvernement propose aussi d’ajouter un seuil annuel de 20 ng/mètre cube.
Des organismes environnementaux de l'Abitibi-Témiscamingue se disent inquiets des impacts dans la région, étant donné que la Fonderie Horne et le projet Launay émettent déjà du nickel.
Le conseil régional en environnement de l'Abitibi-Témiscamingue (CREAT) souligne qu'on ne connaît pas les effets d'une exposition simultanée à plusieurs produits chimiques, comme le nickel, l'arsenic et le plomb.
La somme de tous ces contaminants-là n'est pas prise en compte. Ils sont tous évalués individuellement, mais ça fait un méchant cocktail dans l'air quand tout ça est ensemble, indique la présidente du conseil d'administration du CREAT, Jacinthe Châteauvert.
Gérald Zagury, professeur titulaire en génie minier à la polytechnique, rapporte qu'une exposition au nickel peut avoir des impacts sur la santé, même s'il est moins toxique que l'arsenic, le plomb ou le cadmium.
Ça peut entraîner une inflammation des poumons. Il peut également y avoir de la fibrose des poumons, le cancer du poumon. Évidemment là on parle d'exposition à des concentrations élevées, mais effectivement, il peut y avoir des risques importants sur la santé humaine à la suite de l’exposition par inhalation, dit-il.
Des impacts environnementaux sont aussi possibles. Quand le nickel se dépose dans les cours d’eau, il peut affecter les poissons et d’autres organismes, selon professeur Zagury.