Art dramatique à l’Université de Moncton : « Nous espérons rebâtir une équipe forte »
Radio-Canada
Le département d'art dramatique de l'Université de Moncton dit qu’une grande vague de transformation marque le début du mandat de sa nouvelle directrice, Katia Talbot, qui exerce ses fonctions depuis juillet.
Le département est l'un des piliers du théâtre francophone et professionnel en Acadie. Il forme des comédiens et d’autres professionnels des arts de la scène.
Katia Talbot est entrée en poste il y a quelques mois. Elle a succédé à Marcia Babineau qui exerçait les fonctions de directrice depuis plus de cinq ans.
Katia Talbot est originaire de Québec. Elle est à Moncton depuis quatre ans. Elle est professeure de scénographie.
Mme Talbot ne manque pas de motivation pour bâtir une équipe forte si l’Université rouvre les postes des professeurs d’art dramatique qui sont récemment partis.
Ce qui est vraiment important pour moi, c’est de regarder devant, d’établir une nouvelle dynamique et d’inscrire le département comme un incontournable au sein de l’Université de Moncton et même au Canada francophone. Il y a peu de formations de ce type au pays. La seule autre option est Ottawa. C’est vrai qu’il y a beaucoup de boulot et que le département est fragile avec les retraites et autres départs. Avec les collègues, il y a aussi beaucoup de volonté et nous espérons rebâtir une équipe forte dès l’an prochain si les postes de professeurs sont rouverts à l’embauche. Évidemment, ceci est une condition incontournable, affirme Katia Talbot dans un courriel envoyé à Radio-Canada.
Katia Talbot estime que le programme n'est pas menacé malgré la pandémie et certaines incertitudes d’ordre financier. Selon elle, l’art dramatique est très important pour l’Université de Moncton.
La culture, c’est toujours un élément qu’il faut défendre parce qu’étrangement ça parle mal le langage de l’économie. Même à l’interne de l’Université, tout le monde s’entend pour dire que c’est un département important parce qu’il parle justement de la passation de cette culture. Les jeunes [diplômés] en général vont travailler dans un milieu pas nécessairement comme acteurs pour le reste de leur vie. Le milieu culturel acadien, le milieu théâtral, n’est pas énorme au Nouveau-Brunswick. Donc, tout le monde doit porter plusieurs chapeaux pour pouvoir le faire vivre et pour pouvoir en vivre. Moi, m’investir dans un contexte comme ça et voir des étincelles dans les yeux des étudiants, c’est un bon moment pour réfléchir ensemble à ce qu'on veut faire, explique Katia Talbot durant une entrevue accordée à l’émission La matinale, d’ICI Acadie.
D'ailleurs, les finissants du département vont présenter leur spectacle intitulé C'était merveilleux du 3 au 7 décembre au studio-théâtre La Grange.