Arrivée de personnel infirmier de l’étranger : des questions demeurent
Radio-Canada
L’arrivée de 44 infirmières et infirmiers de l'étranger qui s'installeront sur la Côte-Nord à partir de cet automne réjouit le milieu, mais des préoccupations demeurent quant aux conditions de travail de ces travailleurs, et surtout, quant au logement.
Il faut trouver des solutions pour assurer une bonne rétention du personnel dans le système de la santé de la Côte-Nord, affirme Nathalie Savard, la présidente du SIISNEQ-CSQ.
Elle salue le renfort annoncé par la PDG du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord, mais soutient qu’il faut s'assurer de leur offrir de bonnes conditions de travail afin qu'ils souhaitent rester sur le territoire.
Il faut prendre soin des gens pour que ceux-ci veuillent rester travailler au CISSS de la Côte-Nord. Il va falloir en prendre soin comme des êtres humains : les accompagner, les respecter, les soutenir, pour que ces gens-là soient capables aussi de prendre soin de la clientèle, explique-t-elle.
« Il faut retrouver l'humanité en soins de santé. »
La syndicaliste cite entre autres la conciliation travail-famille, le respect de la semaine de 37,5 heures, l'arrêt des heures supplémentaires obligatoires, et les équipes stables et complètes.
Selon elle, le CISSS de la Côte-Nord est bon pour recruter, mais doit améliorer la rétention du personnel.
De son côté, la directrice de la Cité des bâtisseurs à Baie-Comeau, Doris Rochette, indique que des actions concrètes de la part du gouvernement sont nécessaires pour loger ces futurs résidents, car le taux d'occupation est à son maximum dans la région.
Premièrement, je suis très contente qu'il y ait des gens qui s'en viennent sur la Côte-Nord, mais je suis aussi estomaquée : je me dis, ces gens-là vont être logés où ? Actuellement, avec les dossiers qu'on a en gestion, et surtout du côté des coopératives d'habitation, les logements sont complets, indique-t-elle.