
Arriérés des procédures chirurgicales : le plan de la province est critiqué
Radio-Canada
Le plan de la Saskatchewan pour réduire les arriérés dans les procédures chirurgicales est mal reçu par l’opposition officielle et par un analyste de la santé.
Lundi, la province a annoncé que les patients qui attendent depuis le plus longtemps pour des remplacements des genoux et des hanches seraient envoyés en Alberta pour y recevoir des soins.
Selon la province, ces transferts se feraient sur une base volontaire. Seuls les patients présentant un faible risque et pouvant obtenir leur congé dans les 24 heures suivant leur opération pourraient bénéficier de ces transferts.
Le gouvernement veut aussi qu'une clinique privée de chirurgie orthopédique ouvre ses portes dans la province et affirme qu’il lancera un appel de propositions pour retenir les services de l’entreprise qui la construira.
Le tiers des patients qui ont attendu plus d’un an pour une opération chirurgicale ont besoin de soins orthopédiques, selon la province.
Consultant en santé qui pratiquait auparavant en Saskatchewan, Steven Lewis est maintenant professeur adjoint de politique de la santé à l’Université Simon Fraser en Colombie-Britannique. Il pense que le gouvernement devrait améliorer le système de santé public plutôt que de se tourner vers le secteur privé.
S’il y a certains avantages à avoir une clinique chirurgicale autonome qui ne fait que ce type de soins quotidiens, ce serait tout aussi efficace de la gérer à l’intérieur du système public, mentionne-t-il.
Le gouvernement provincial affirme que cette clinique privée permettrait d’augmenter le nombre de salles d'opération et le nombre de lits dans la province. Les fonds publics paieront le traitement des patients.
Selon Steven Lewis, cette clinique risque cependant de recruter son personnel dans le système public.