Armes de poing : des ministres fédéraux relancent la balle à Québec
Radio-Canada
Les ministres du gouvernement Trudeau semblent agacés par les reproches que leur adressent le gouvernement du Québec et la Ville de Montréal depuis l'assassinat de Thomas Trudel, l'adolescent de 16 ans tué à Montréal, le 14 novembre.
Lundi, la mairesse Valérie Plante et le premier ministre François Legault ont réclamé, une fois de plus, qu'Ottawa gère mieux le problème des armes de poing.
On ne veut pas tout pelleter, on a des responsabilités Valérie et moi, mais il y a aussi des responsabilités à Ottawa entre autres de mieux contrôler l'entrée de ces armes aux frontières et de négocier ensemble aussi comment on peut interdire ces armes de poing , a déclaré le premier ministre Legault, de passage à Montréal.
La mairesse Plante a renchéri, haut et fort , en demandant un bien meilleur contrôle au niveau des frontières .
Mardi matin, à leur arrivée à une réunion du conseil des ministres à Ottawa, Mélanie Joly et Pablo Rodriguez ont rappelé que Québec a réclamé le pouvoir de contrôler ces armes, demande à laquelle le gouvernement fédéral a acquiescé.
Il y a eu une motion unanime (à l'Assemblée nationale) qui demande la capacité de pouvoir légiférer sur les armes de poing. Et nous, après analyse, on a dit oui, on va aller de l'avant de cette façon-là. Et en plus, on a mis au minimum 1 milliard de dollars de côté pour financer ce que les provinces veulent faire , a souligné le ministre Rodriguez, lieutenant québécois de Justin Trudeau.
Ottawa avait tout d'abord proposé de transférer ce pouvoir de contrôle des armes de poing aux municipalités. Celles-ci avaient dénoncé l'idée. À Québec, l'Assemblée nationale avait alors réclamé, à l'unanimité, que la province décide du contrôle des armes de poing.
C'est en campagne électorale que Justin Trudeau s'est rallié à l'idée et a trouvé le milliard de dollars maintenant offert aux provinces.
La ministre Mélanie Joly, responsable des Affaires étrangères, a dit avoir soulevé avec les Américains, la semaine dernière à Washington, la question des armes qui traversent la frontière.