Armes à feu : Québec promet une annonce « sans précédent » vendredi
Radio-Canada
Depuis le début de l’année, la grande région de Montréal connaît une augmentation du nombre de fusillades sur son territoire. Pour faire face à la recrudescence des incidents liés aux armes à feu, la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, fera une annonce « sans précédent » vendredi à Montréal.
Mercredi matin, l’opposition officielle à l’Assemblée nationale a reproché au gouvernement son inaction dans le dossier, lors de la période des questions. Pour les libéraux, le gouvernement Legault se doit d’agir pour diminuer le nombre de crimes où des armes à feu sont utilisées.
Il n'y a pratiquement plus une semaine où les coups de feu ne résonnent pas dans un quartier ou une rue, a déploré le député libéral Frantz Benjamin, qui représente la circonscription de Viau, dans l'est de Montréal.
Le sentiment d'inquiétude, d'insécurité est à son comble à Montréal, à Longueuil, à Laval et dans plusieurs autres régions du Québec, a poursuivi M. Benjamin. L'escalade [de la] violence se poursuit. Les familles québécoises n'en peuvent plus des fusillades.
M. Benjamin a rappelé la création de l’escouade Carcajou durant les années 1990. Celle-ci était née en raison de la guerre des motards qui avait coûté la vie à Daniel Desrochers, 11 ans, victime collatérale de l’explosion d’un véhicule piégé dans Hochelaga-Maisonneuve, un événement qui avait marqué la classe politique.
Combien de victimes collatérales faudrait-il avant que ça devienne politiquement payant, pour ce gouvernement, d'aller de l'avant?, a commenté Frantz Benjamin.
À cette question de l’opposition, la ministre Guilbault a répondu qu'elle ferait une annonce substantielle vendredi.