Aretha Franklin espionnée pendant 40 ans par le FBI
Radio-Canada
Entre 1967 et 2007, le FBI a enquêté sur Aretha Franklin pour tenter de prouver, en vain, que la chanteuse américaine décédée en 2018 était liée à des activités extrémistes ou radicales, selon un dossier du FBI obtenu par le magazine Rolling Stone.
Épais de 270 pages, le document réclamé par Rolling Stone en vertu d’une loi américaine sur le droit à l’information fait état de la suspicion que le FBI, qui était dirigé par J. Edgar Hoover en 1964, a entretenue à l’égard d’Aretha Franklin, la surveillant sans relâche.
Je ne sais pas vraiment si ma mère savait qu’elle était la cible du FBI et que ce dernier la suivait, a indiqué, à Rolling Stone, Kecalf Franklin, l’un des fils de la légende de la musique soul.
Ce que je sais c’est qu’elle n’avait absolument rien à cacher, a-t-il ajouté.
Dans son article publié dimanche, le magazine explique que l’engagement d’Aretha Franklin en faveur du mouvement pour les droits civiques et ses liens avec des figures comme Martin Luther King et Angela Davis préoccupaient le FBI.
Selon Rolling Stone, l’agence fédérale américaine a tenté, sans succès, d’établir une connexion entre Aretha Franklin et l’Armée de Libération des Noirs, un groupe marxiste composé en grande partie d’ex-membres des Black Panthers qui a commis des attentats et des braquages dans le but de libérer le peuple noir américain dans les années 1970.
En 40 ans de surveillance, le FBI n’aura jamais rien trouvé de compromettant à l’encontre de la renne de la soul.
Connaissant ma mère et la manière dont elle gérait ses affaires, je sais qu’elle n’avait rien à cacher et qu’ils n’auraient rien à trouver et qu’ils perdraient leur temps, a souligné Kecalf Franklin. Et, comme vous le voyez, … ils n’ont rien trouvé du tout.