
Après un incendie, le Théâtre du Nouveau-Monde est de retour avec La nuit des rois
Radio-Canada
Contraint de fermer ses portes en raison d’un incendie au mois d’août, le Théâtre du Nouveau-Monde (TNM) accueille à nouveau le public mardi soir pour la première de la pièce La nuit des rois.
L’établissement avait été contraint d’annuler les représentations des Sept branches de la rivière Ōta de Robert Lepage, censées ouvrir la saison 2022-2023.
De son côté, le classique de Shakespeare La nuit des rois, réimaginé par le metteur en scène Frédéric Bélanger en collaboration avec l’autrice Rébecca Déraspe, a aussi eu son lot d’imprévus : la pièce devait célébrer les quinze ans de la compagnie de théâtre Advienne que pourra... en 2020.
Elle a plutôt été reportée à plusieurs reprises en raison de la pandémie, et a vu défiler quatre distributions de comédiens et de comédiennes avant de franchir le fil d’arrivée.
Avec tout ce qu’on a vécu, ouvrir la saison avec La nuit des rois, qui nous donne envie d’aimer, qui nous donne envie de vivre, je pense que ça va être un beau message à livrer, a lancé Frédéric Bélanger, soulagé, à Radio-Canada.
La nuit des rois raconte l’histoire de deux jumeaux, Viola (Clara Prévost) et Sébastien (Thomas Derasp-Verge), qui s'échouent à deux endroits différents sur une île mystérieuse.
Se croyant seule au monde, Viola adopte l’apparence de son frère, et se retrouve mêlée malgré elle à un triangle amoureux inusité à force de malentendus et de méprises entre les personnages.
Sitôt plongé dans le projet, le metteur en scène Frédéric Bélanger a voulu s’approprier la pièce shakespearienne et l’alléger de certaines de ses reliques du temps. Shakespeare est mort, il ne va pas m’embêter, lance-t-il, sourire en coin.
Avec la complicité de Clara Prévost, il a fait de Viola un personnage androgyne, plutôt que de s’appuyer sur des stéréotypes de genre pour mettre en évidence les moments où elle se glisse dans la peau de son frère.