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Après le COVID, gare au prochain «choc» sur les systèmes alimentaires
TVA Nouvelles
Pas encore sortis du COVID-19, les systèmes agroalimentaires mondiaux doivent se préparer sans tarder à affronter de nouveaux «chocs» dans le futur, qu'il s'agisse de sécheresses, d'inondations ou de maladies diverses, a averti mardi la FAO.
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À l'heure actuelle, il y a déjà «trois milliards de personnes qui ne peuvent se permettre d'avoir une alimentation saine qui les préserve de la malnutrition», rappelle l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture dans un rapport.
«Un milliard de personnes de plus seraient exposées au risque de ne plus pouvoir se permettre une alimentation saine si un choc soudain venait à réduire leurs revenus d'un tiers», ont calculé les économistes de la FAO.
Une réduction de moyens de cet ordre «peut survenir assez facilement», par exemple si il y a une perte d'emploi dans un ménage, note Andrea Cattaneo, économiste principal et coordonnateur de la publication, interrogé par l'AFP.
«Sur ce milliard de personnes, la quasi-totalité sont situées dans des pays à revenu intermédiaire, ce qui nous a surpris», poursuit-il. Dans les pays à faible revenu, le risque est plutôt qu'un nombre beaucoup plus grand de personnes ne puissent même plus se permettre une alimentation suffisamment énergétique si leurs revenus étaient réduits d'un tiers.
L'édition 2021 de ce rapport sur «la situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture» souligne aussi l'importance des voies de communication. «Si des itinéraires de transport critiques étaient perturbés par un choc, le coût de l'alimentation pourrait augmenter pour 845 millions de personnes», projette l'organisation basée à Rome.