Après l’onde de choc de Boutcha, le Conseil de sécurité entendra Zelensky
Radio-Canada
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky doit s'exprimer mardi devant le Conseil de sécurité de l'ONU, après l'onde de choc provoquée dans le monde par la découverte de nombreux cadavres de civils dans la ville ukrainienne libérée de Boutcha, où Kiev accuse les Russes de massacre.
Dans une vidéo diffusée dans la nuit de lundi à mardi, M. Zelensky a confirmé qu'il interviendrait par vidéo devant le Conseil, sans que l'on sache si son discours sera transmis en direct ou en différé.
Son allocution, la première devant le Conseil de sécurité depuis l'invasion de son pays par la Russie le 24 février, est attendue à 10 h (HAE).
Un jour, chaque Russe apprendra toute la vérité sur leurs compatriotes qui ont tué ou ont donné l'ordre de le faire, a déclaré le président ukrainien dans sa vidéo.
Occupée dès le 27 février par l'armée russe, Boutcha, une banlieue du nord-ouest de Kiev qui compte normalement 36 000 habitants, a été inaccessible pendant plus d'un mois. Les bombardements y ont cessé jeudi dernier.
Les images de cadavres aux mains attachées dans le dos étendus dans les rues ou dans des fosses communes ont commencé à faire surface samedi, après que l'armée ukrainienne eut repris complètement la ville.
Ce sont des crimes de guerre et ce sera reconnu par le monde comme un génocide, a déclaré lundi le président Zelensky, après s'être rendu à Boutcha pour constater la gravité de la situation.
Pour l'heure, le bilan demeure incomplet, mais selon la procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés à Boutcha et dans d'autres territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes, qui s'en sont retirées pour se redéployer vers l'est et le sud.
« Nous pouvons parler de la région de Kiev parce que nous avons eu accès à ces territoires. Nous travaillons actuellement à Irpin, Boutcha et Vorzel. Mais la pire situation au regard des victimes civiles est celle de Borodianka. Je pense que nous aborderons Borodianka à part. »