Après deux ans d’attente, le Festival des arts Alianait revient à Iqaluit
Radio-Canada
Une trentaine d’événements intérieurs et extérieurs, dont des performances musicales, des ateliers et des spectacles de danse de tambour, attendent les Iqalummiut pour le Festival des arts Alianait qui se tient jusqu’à dimanche dans la capitale territoriale.
Privées de festival dans les deux dernières années, pandémie oblige, les organisatrices souhaitaient revenir en force avec une programmation presque entièrement formée d’artistes inuit, explique la directrice générale du festival, Alannah Johnston.
Nous voulons vraiment promouvoir des artistes autochtones et je pense que nous avons fait un bon travail à ce niveau, dit-elle. Exceptionnellement, cette année, elle explique que le festival regroupe un plus grand nombre d’artistes du Groenland venus se produire et donner, entre autres, des ateliers sur la danse de tambour et les contes traditionnels.
Originaire de Sisimiut, sur la côte ouest groenlandaise, Nuka Alice Lund est l’une des artistes invitées à s’illustrer devant le public d’Iqaluit. Elle donnera notamment un atelier de danse de tambour, un art qu’elle enseigne aussi à l’école de musique de sa collectivité. J’ai déjà été à Iqaluit, mais je n’ai jamais pris part au Festival des arts Alianait, souligne celle qui a fait partie du récent festival Katuarpalaaq de Nuuk, la capitale groenlandaise.
Nuka Alice Lund explique être fébrile à l’idée de rencontrer d’autres artistes inuit et des danseurs au tambour du Nunavut. Au Groenland, la danse de tambour n’est pas aussi répandue qu’on Nunavut, alors c’est stimulant de pouvoir échanger des chants, croit-elle.
Malgré la faible distance qui les sépare, le Groenland et le Nunavut ne disposent pas de vols directs. Nuka Alice Lund, qui a dû emprunter un vol nolisé pour traverser le détroit de Davis, estime que de tels vols faciliteraient grandement les échanges culturels entre les deux territoires.
« Nous sommes si proches, mais nous nous sentons très loin l’un l’autre à cause des systèmes qui nous ont été imposés. »
Plusieurs dizaines d’artistes du Nunavut seront aussi au rendez-vous durant le festival, dont les chanteurs Aasiva, Sam Tutanuak, Josh Qaumariaq et Brenda Montana.
Cette dernière présentera son tout premier album, Qaujimagit, qui signifie savoir que, en inuktitut, et regroupe sept chansons composées à la fois en anglais et en inuktitut. Mon album parle d’espoir et d’amour, indique-t-elle. Il cherche à sensibiliser ceux qui traversent des moments difficiles.