Après 40 ans, Johanne Poirier dit au revoir à Tam ti delam
Radio-Canada
Le spectacle Bagages, de la troupe Tam ti delam, était présenté à la Salle Jean-Marc Dion, à Sept-Îles, cette fin de semaine. L'ambiance était à la fébrilité et à l'excitation, mais aussi à la nostalgie puisqu’il s'agit de la dernière production dirigée par Johanne Poirier, qui quitte les rangs de la troupe pour laisser place à la relève.
Gravitant dans l’organisation depuis une quarantaine d'années, la directrice artistique dit être émotive de quitter la troupe et de passer le flambeau. Elle soutient toutefois ne pas être inquiète pour l’avenir du groupe, qui a d’ailleurs représenté le pays à plusieurs reprises autour du globe.
« C’est une famille que je vais toujours avoir tatouée sur le cœur. »
J’ai cette tristesse de quitter les gens, mais aussi cette fierté de savoir que la troupe va continuer et que la relève est présente. La troupe va continuer d’évoluer et c’est ça, le folklore : ça se transmet de génération en génération, rappelle Mme Poirier.
Celle-ci ajoute qu’elle est également satisfaite de l'évolution de la place de la danse folklorique au fil des années.
Ça a longtemps eu une connotation quétaine, il a fallu défaire ce préjugé. Pourtant, on devrait être fière de notre folklore. Par contre, on sent que les gens sont de plus en plus ouverts, affirme-t-elle.
Elle précise que malgré son départ, la passion sera toujours au rendez-vous.
Les spectacles, présentés samedi et dimanche, ont fait découvrir des danses folkloriques de plusieurs endroits sur la planète aux spectateurs. Le thème des représentations cette année était les bagages, une décision prise par la directrice artistique de concert avec les enseignants.
On a exploré toutes les formes de bagages, qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur de ce bagage et surtout quel est le bagage des gens, qu’est-ce qu'ils transportent avec eux, explique Johanne Poirier.