Après 160 ans, deux bisons naissent sur des terres traditionnelles métisses
Radio-Canada
Le parc faunique de Métis Crossing a récemment accueilli la naissance de deux bisonneaux qui viennent agrandir un troupeau de 20 bisons des bois, dont 15 femelles, qui ont été transférés du parc national Elk Island en 2022.
Avant cette réintégration, cela faisait environ 160 ans que le dernier bison s’était déplacé sur les terres traditionnelles métisses situées dans la région de Smoky Lake près d'Edmonton.
La naissance de ces veaux est historique pour les citoyens métis de l'Alberta, se réjouit Audrey Poitras, présidente de la Nation métisse de l’Alberta.
Selon elle, les bisons sauvages sont originaires de la région de Métis Crossing. Les colons les ont exterminés au 19e siècle, ce qui a entraîné l'arrêt de la chasse au bison des Métis.
Audrey Poitras souligne que la chasse au bison a toujours fait partie intégrante de la vie des Métis tout en gardant à l'esprit la durabilité et la préservation. Le retour du bison marque une étape importante de la réconciliation, estime-t-elle.
Outre les bisons de bois, le parc faunique de Métis Crossing compte 17 bisons des plaines, 17 bisons blancs, 25 wapitis et 20 chevaux percherons.
Selon Juanita Marois, PDG de Métis Crossing, la perte des bisons a été profondément ressentie par les peuples métis : C'est pourquoi il est important de jouer un rôle dans leur réintroduction sur ces terres traditionnelles.
Ce retour des bisons, dit-elle, permet d'offrir aux visiteurs des récits importants de l'histoire autochtone.