Après 16 ans d’Angela Merkel, les Allemands à l’heure des choix
Radio-Canada
Qu’on soit à Francfort, Cologne ou Stuttgart, impossible d’y échapper : les affiches de candidats sont partout, signe que l’Allemagne est plongée en pleine campagne électorale.
Et pour la première fois en 16 ans, le visage d’Angela Merkel, véritable roc dans le paysage politique allemand, n’est visible nulle part.
Si cette élection vise d’abord à renouveler le Bundestag, le Parlement où siègent les députés, elle permettra aussi aux Allemands de se doter d’un nouveau chef de gouvernement.
Il y a des gens qui vont voter pour la première fois qui n’ont jamais connu un autre chancelier ou une autre chancelière. Il y a eu beaucoup de stabilité pendant ces années-là. C’est comme si on ouvrait la porte à autre chose, constate Sébastien, un Québécois installé depuis plusieurs années en Allemagne.
Une ouverture dont espère profiter le SPD, parti de centre gauche, pour effectuer un retour aux commandes de l’État après que le CDU d’Angela Merkel lui a ravi le pouvoir en 2005.
Mais la formation politique, qui trône au haut des intentions de vote depuis quelques mois, ne mise pas sur l'excitation que pourrait susciter le changement et le renouveau pour marquer des points.
Le candidat Olaf Scholz, ministre des Finances dans la coalition au pouvoir, se présente plutôt comme un politicien posé et apte au compromis, qui pourra faire adopter des réformes. Même s’il provient d’une formation politique adverse, l’élu veut montrer qu’il serait tout à fait apte à succéder à une Angela Merkel qui est connue pour faire peu d’éclats.