Apprentissage du français : des écoles anglophones mènent leurs propres projets
Radio-Canada
Onze écoles et deux centres de la petite enfance au Nouveau-Brunswick mettent à l’essai des projets pilotes destinés aux élèves anglophones qui apprennent le français langue seconde.
Le ministre de l’Éducation, Dominic Cardy, a annoncé ces nouvelles possibilités d’apprentissage le mois dernier en expliquant qu’elles sont issues d’éducateurs et d'administrateurs à l’échelle locale et qu’elles sont flexibles et personnalisées.
Le but est d’augmenter les chances de réussite des élèves. À l’heure actuelle, moins de la moitié des diplômés des écoles secondaires anglophones peuvent soutenir une conversation en français, selon le ministère de l’Éducation.
L’école secondaire J. M. A. Armstrong à Salisbury fait partie des établissements participants.
Nicolas LeBlanc, enseignant d’immersion française, explique que ses élèves ont parfois de la difficulté à trouver le mot juste en français, mais qu’ils sont motivés à exprimer leurs opinions lors de débats dans cette langue, par exemple sur l’éthique des zoos. Il invite ses élèves à réfléchir en petits groupes et à partager leur réflexion avec toute la classe. Il veille à ce que chacun y participe activement.
Lyne Allain, autre enseignante, constate un changement dans sa classe d’immersion française. Plus d’élèves s’expriment en français. Elle souligne que les élèves qui cherchent des occasions de parler français à l’extérieur de l’école connaissent plus de succès.
L’école a regroupé ses classes d’immersion dans une partie du bâtiment afin de créer une zone française.
L’enseignante Hannah Davidson estime que le récent changement qui accorde plus d’importance à la conversation en français est remarquable. Ses élèves parlent plus souvent cette langue, souligne-t-elle. Selon elle, parler la langue seconde est le meilleur moyen d’améliorer cet apprentissage.
Chloe Colpitts, élève en douzième année, voulait être bilingue pour faire une carrière un jour en tant qu'avocate. Elle dit qu’elle parle beaucoup plus le français lorsqu’elle n’est pas à l’école, avec l’aide de sa mère francophone. Selon elle, beaucoup d’élèves tentent d’éviter de parler cette langue parce qu’ils se sentent forcés de l’apprendre.