Apple lance une application Android pour répondre aux craintes liées aux AirTag
Radio-Canada
Les propriétaires de téléphones intelligents fonctionnant avec le système d’exploitation Android peuvent télécharger l’application Tracker Detect d’Apple, qui vise à déceler si des traceurs AirTag espionnent leurs mouvements à leur insu.
Les AirTag sont de petits objets ronds qui servent de mouchard pour aider les propriétaires d’iPhone à retrouver leurs clés ou encore leur porte-monnaie à la maison, par exemple. Ce type de dispositif fonctionne avec la technologie Bluetooth et a notamment été popularisé par l’entreprise Tile.
Lorsque l’application est en fonction et qu’elle détecte un AirTag séparé de son ou sa propriétaire à proximité de vous, le logiciel enregistre le traceur comme inconnu. Si l’objet vous suit pendant 10 minutes, Tracker Detect vous permet de lui faire émettre un son afin de le trouver. Des instructions s’affichent ensuite sur le téléphone intelligent afin de vous dicter la marche à suivre pour le désactiver.
Inutile d’avoir un compte Apple pour se prévaloir de ce système sur un téléphone Android, puisque l’application ne requiert pas d'authentification. Tous les traceurs compatibles avec l’application Localiser (Find My) d’Apple, soit les AirTag, mais aussi d’autres, comme le Chipolo One Spot, peuvent être trouvés avec Tracker Detect.
Les adeptes d’Apple ont déjà une fonctionnalité similaire intégrée à l’iPhone, mais les propriétaires d’appareils Android n’avaient jusqu’ici rien pour prévenir l’espionnage par ces gadgets.
Apple est bien au fait des abus que peuvent causer ses traceurs. Dès leur lancement, des voix se sont élevées afin de mettre en garde la population et Apple sur la possibilité que ces petits dispositifs circulaires, de la taille d’une pièce de deux dollars environ, soient utilisés à mauvais escient, par exemple pour suivre les déplacements de gens sans leur consentement.
En juin dernier, l’entreprise a mis à jour ses AirTag afin qu’ils émettent un son entre 8 et 24 heures après avoir été séparés de leur propriétaire. À son lancement, il fallait trois jours pour que l’appareil signale leur présence.