Année difficile pour les professeurs et leurs étudiants
TVA Nouvelles
La fin des classes arrive à grands pas et les différentes organisations dressent un bilan difficile pour le réseau scolaire après ces deux années de pandémie.
«Personne dans les centres de service scolaire ou au ministère de l'Éducation peut sérieusement prétendre ne pas avoir vu venir le mur», mentionne le président de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE), Sylvain Mallette.
Malgré une stabilité au poste de ministre de l'Éducation, les défis ont été grands pour tenter de maintenir un enseignement de niveaux suffisants pour les élèves.
«Les enseignants qui étaient dans des classes dites régulières, il y a souvent de grands retards qui sont pris. Et présentement, on n'a pas la possibilité de mesurer le niveau de retard», dit Josée Scalabrini présidente de la FSE-CSQ.
«On avait dit au ministre de prioriser les savoirs essentiels pour qu'on s'occupe de ce qui est le plus important, tenant compte d'une situation qui changeait au jour le jour. Maintenant qu'il y a une stabilité qui semble vouloir revenir, il va falloir qu'il y ait des mesures de soutien des services d'appui pour ces élèves-là», souligne M. Mallette.
Difficile d'offrir ces services d'appoint alors qu'entre 2500 et 3000 enseignants seront manquants à la prochaine rentrée scolaire.
«Cette année, le ministère de l'Éducation a accordé environ 4000 autorisations provisoires à des personnes qui n'ont pas la qualification légale, mais qui sont autorisées à enseigner, considérant le phénomène de pénurie de personnel», dit le président de la FAE
Pour faire face à ce manque de personnel, le gouvernement du Québec a mis sur pied l'initiative «Je réponds présent». Les retraités peuvent envoyer leur candidature pour retourner enseigner ou des citoyens qui détiennent un bac peuvent faire de même. C'est une initiative louable, mais insuffisante, selon la Fédération des syndicats de l'enseignement.
Voyez le bilan du système scolaire dans la vidéo ci-dessus.