Analyser la qualité de l’air pour cibler des endroits à verdir à Québec
Radio-Canada
Une petite boîte cylindrique grise est apparue sur le coin de la galerie de Josée Dubeau, une résidente du quartier Montcalm, à Québec, il y a un peu plus d’une semaine. Sa maison longe le boulevard René-Lévesque. La « poussière de la ville » s’accumule au fond de sa piscine et salit ses fenêtres. La boîte est équipée de deux petits capteurs qui mesurent le taux de particules fines dans l’air.
Cet appareil, développé à Québec par des équipes du Cégep Saint-Foy en collaboration avec le Centre d'enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy (CERFO), fait partie des 50 qui seront installés dans tous les quartiers de la ville pour mesurer la qualité de l’air pour déterminer les lieux qui devront être verdis en priorité.
Il n’y avait rien de spécifique qui pouvait m'inquiéter [en lien avec la qualité de l’air] c'était vraiment que je voulais avoir une participation citoyenne. Et le côté scientifique m'intéressait, explique la femme qui est adjointe administrative au CERFO.
Elle souhaitait notamment participer au projet pour mieux connaître la qualité de l’air dans des secteurs de la ville, autre que celui de Limoilou.
« Je voulais participer pour avoir une petite idée d'où je vis et comment je vis et les aménagements qui peuvent jouer sur l'environnement et la santé publique. »
Les données des capteurs ainsi que l’indice de canopée existante seront analysés par des chercheurs du CERFO, pour cibler des sites où planter des arbres. Le projet est financé à hauteur de 179 721 $ par le ministère de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
[On veut] prioriser des sites d'intervention, puis on veut les relier à la qualité de l’air et où ils vont avoir le plus d’impact sur la qualité de l’air, explique Samuel Royer-Tardif, le directeur en environnement forestier au CERFO.
Certaines espèces comme les conifères ou des arbres avec beaucoup de structures sur les feuilles sont plus efficaces pour contrer la pollution atmosphérique.
Ça ne veut pas dire qu'on mise juste sur ceux qui sont bons [pour capter les polluants], puis on ne plante pas ceux un peu moins performants, explique-t-il. On va jouer avec une diversité et les différents services que les arbres peuvent fournir.