
Alimentation : les marques maison ont la cote auprès des consommateurs
Radio-Canada
Voilà plus de trente ans que les marques maison ont fait leur apparition sur le marché canadien. Aujourd’hui présentes dans tous les foyers, on les choisit pour leur prix ou parce qu’elles offrent des produits exclusifs et distinctifs.
Les premiers produits de marques maison ont été conçus pour fidéliser la clientèle dans un marché hautement concurrentiel.
Déjà en 2003, puis encore en 2009, L’épicerie en faisait état : les détaillants alimentaires font concurrence aux grandes marques nationales.
Les marques maison sont pour les bannières un moyen de générer des revenus supplémentaires. Et les marques maison permettent aussi de fidéliser les consommateurs, parce que si les produits sont bons, distinctifs et à bon prix en plus, le sentiment d'attachement et d'appartenance à la bannière est encore plus grand, note aujourd’hui Isabelle Marquis, nutritionniste et spécialiste en marketing.
De quelques produits de base il y a 30 ans, les chaînes d’épicerie ont maintenant des milliers de produits chacune.
On est à 5000 aujourd’hui, répartis en 20 marques et sous-marques, précise Johanne Héroux, directrice principale aux affaires corporatives et communications chez Provigo.
Même stratégie chez IGA/Sobey’s : On investit sur nos propres marques présentement comme on n'a jamais investi dans notre histoire. Le développement des produits, la recherche des tendances, la recherche de goût, c'est super important. Il y a des équipes entièrement dédiées qui travaillent là-dessus, ajoute Carl Pichette, vice-président marketing.
De façon générale, les marques maison répondent à trois grandes stratégies. Selon Isabelle Marquis, la première est la plus utilisée. C’est ce qu’elle appelle le copier-coller : On identifie le meilleur vendeur ou les produits les plus populaires d'une catégorie quelconque, on en fait une version copiée ou similaire en tout point ou presque, et on vend un peu moins cher. Ce sont les Sans Nom, Selection, Compliment, Great Value.
La stratégie numéro deux est plus difficile, plus audacieuse aussi, poursuit Isabelle Marquis. C'est celle qui aspire à redéfinir la référence. Le plus bel exemple, c'est le fameux biscuit Décadent du Choix du Président. Et la troisième stratégie, c'est celle qu'on voit croître de plus en plus depuis quelques années, c'est-à-dire de créer des innovations qui ne sont pas des copies, qui n'ont pas leur équivalent en marques nationales. Ce sont les marques Panache chez IGA, Choix du Président Collection Noire chez Provigo, Irresistibles et Selection Premium chez Metro.