Alexandra Stréliski sur les plaines d'Abraham au Festival d’été de Québec: les festivaliers seront-ils à l'écoute?
TVA Nouvelles
À quelques heures de devenir la première artiste instrumentale à jouer sur les plaines d’Abraham comme tête d’affiche, Alexandra Stréliski a une interrogation: les gens vont-ils se taire pendant son spectacle?
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«La qualité d’écoute», a-t-elle répondu tout de go, lundi matin, quand Le Journal lui a demandé qu’est-ce qu’elle était curieuse de découvrir lorsqu’elle sera assise à son piano.
«Dans mes salles, analyse-t-elle, je vis une qualité d’écoute exceptionnelle. En général, on entend voler une mouche. Les gens sont seuls et ensemble en même temps, dans leurs émotions, dans leur cœur, dans leur imaginaire. Jusqu’à combien de gens peut-on continuer de vivre cette expérience?»
Bonne question. Sur les plaines d’Abraham, le niveau d’attention des spectateurs est souvent volatil, surtout dans les zones Or, Argent et dans la tente VIP. Plusieurs artistes, dont Dave Grohl et Kendrick Lamar, s’en sont plaints au fil des ans.
«Si je suis capable de les avoir, j’aurai réussi», rigole la pianiste, consciente du défi de capter l'attention de cette clientèle du FEQ.
Pour le relever, Alexandra Stréliski, qui sera flanquée de 30 musiciens de l’OSQ, de Loud et Sarahmée, a élaboré un menu musical susceptible de plaire à tous, même aux néophytes.
«Je suis allé plus pop que ce que j’aurais fait dans d’autres contextes. Je revisite mes trois albums. Ceux qui me suivent depuis 2010 vont même entendre des pièces de mon premier album Pianoscope. Je vais avec les classiques, avec les pièces qu’on veut entendre parce que nous sommes nombreux. Ce ne sera pas un spectacle trop long. Les gens vont quand même être debout longtemps, il y a Amélie Beyries et Elisapie avant moi. L’idée est de garder ça efficace et que les gens n’aient pas l’impression que la musique classique sur les Plaines, c’est long.»
Que les festivaliers trouvent le concert pas assez, juste assez ou trop long, dans la tête d’Alexandra Stréliski, il est néanmoins acquis que le néoclassique gagnera de nouveaux adeptes, lundi soir, et que l’initiative du FEQ fera des petits.