
Alex Boisvert-Lacroix patine en attendant l’appel
Radio-Canada
Alex Boisvert-Lacroix et Gilmore Junio vont franchir le fil d'arrivée sur un pied d'égalité, mais il y aura un perdant. Leur lutte pour une place aux JO de Pékin a subitement pris fin en décembre lorsque les sélections olympiques de Patinage de vitesse Canada ont été annulées. Lequel des deux patineurs sera bientôt favorisé par sa fédération?
Chaque fois que je reçois un courriel, je ressens un petit stress, avoue Alex Boisvert-Lacroix. Je n'ai aucun contrôle et je vis dans l'attente. Je dois espérer que les résultats du passé jouent en ma faveur. Ça se joue entre lui et moi.
L'épreuve ultime de 500 m qui devait avoir lieu à Québec le 27 décembre aurait été déterminante pour les deux patineurs. Mais une éclosion de COVID-19 au sein de l'équipe nationale a changé la donne. La fédération canadienne devra justifier ses choix sans ce dernier tour de piste.
La fédération doit baser sa décision sur des données statistiques. Du concret et du solide parce que des athlètes seront sûrement tentés de porter leur cause en appel. Tant que je ne serai pas assis dans l'avion en direction de Pékin, dans ma tête, il n'y aura rien de scellé parce qu'un revirement pourrait toujours survenir.
La confrontation entre Boisvert-Lacroix et Junio est extrêmement serrée.
Il a gagné les quatre premières courses de Coupe du monde en Europe cet automne. Et j'ai ensuite remporté les quatre suivantes en Amérique du Nord. Je le devance par quelques points au classement cumulatif. Je détiens aussi le temps le plus rapide et je suis celui qui s'est le plus rapproché du podium. Je ne peux cependant pas me projeter dans l'avenir, car je ne connais pas les critères de sélection ni la date de l'annonce de la décision.
Alex Boisvert-Lacroix poursuit donc son entraînement sans savoir s'il a disputé sa dernière compétition. Le Sherbrookois a l'intention d'accrocher ses patins, mais seulement après son séjour à Pékin.
À ma dernière course, au début du mois de décembre à Calgary, je savais qu'il s'agissait de ma dernière en Coupe du monde. Mais peut-être pas à vie! À 34 ans, j'ai réalisé un chrono de mes plus beaux jours (34,20 s). C'est bien de ne pas finir ma carrière lent comme une tortue et d'être toujours compétitif !
Sa présence aux Jeux olympiques à Pyeongchang est un atout sur le plan psychologique. Il avait alors terminé la compétition au 11e rang.