Alertes à la naissance : une mère propose un recours collectif contre la province
Radio-Canada
Une femme autochtone à qui la police et des travailleurs sociaux ont retiré le nouveau-né en 2019 propose un recours collectif contre le gouvernement du Manitoba, soutenant que les alertes à la naissance sont illégales.
Dans une déclaration déposée cette semaine, la femme affirme que les alertes à la naissance enfreignent la loi.
Selon elle, ces alertes violent les droits prévus dans la Charte canadienne des droits et libertés et sont préjudiciables aussi bien aux mères qu'aux enfants.
Les alertes à la naissance consistent à informer l'hôpital des antécédents d'une personne, ce qui peut amener les services sociaux à retirer l'enfant à sa mère dans les minutes qui suivent l'accouchement.
En 2019, une vidéo diffusée en direct sur les réseaux sociaux montrait des policiers dans un hôpital de Winnipeg en train de retirer le bébé de la femme, qui pleurait à proximité de là.
La diffusion de la vidéo a suscité l’indignation du public.
La province a cessé d'utiliser les alertes à la naissance l'année suivante, expliquant que cela décourageait les femmes enceintes et les familles de solliciter un soutien prénatal.
Les alertes à la naissance ont longtemps été critiquées par les dirigeants autochtones, qui affirment qu'elles sont davantage utilisées à l’égard des familles de leurs communautés.
La province n'est pas en mesure de commenter la poursuite parce que l'affaire est devant le tribunal.