Air Canada devra s'assurer que Michael Rousseau apprenne le français, affirme Chrystia Freeland
TVA Nouvelles
Le président et chef de la direction d’Air Canada, Michael Rousseau, doit être évalué sur sa capacité à apprendre le français, a réclamé lundi la vice-première ministre fédérale Chrystia Freeland dans une lettre ouverte envoyée au conseil d’administration du transporteur aérien.
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Revenant sur la controverse de la semaine dernière, déclenchée à la suite d’une remarque de M. Rousseau qui a affirmé pouvoir très bien vivre à Montréal sans apprendre le français dans un discours prononcé en anglais seulement, Mme Freeland a fait part de sa «déception».
«Je vous écris pour exprimer la déception du gouvernement à l'égard des actions récentes du chef de la direction de la compagnie, M. Michael Rousseau. Sa décision de prononcer un discours presque entièrement en anglais et ses commentaires par rapport à l’utilisation de la langue française sont tout à fait incompatibles avec l'engagement qu’a pris la Société à l'égard des deux langues officielles depuis les tout premiers jours de la privatisation d'Air Canada», a fait valoir la vice-première ministre dans une lettre adressée au président du conseil, Vagn Sørensen.
Selon elle, le conseil devrait s’assurer que M. Rousseau respecte son engagement d’apprendre le français, pris au lendemain de la controverse.
«L’amélioration notable de la capacité de M. Rousseau à communiquer en français devrait être ajoutée à ses principaux objectifs de rendement établis par le conseil et être un facteur déterminant dans l’évaluation de son rendement annuel par le conseil», a fait valoir Mme Freeland.
La vice-première ministre a aussi demandé que le conseil se livre à un examen de la place accordée au français chez Air Canada. Les résultats de cet exercice devraient ensuite être rendus publics.
Le gouvernement Trudeau a rappelé, dans sa missive, qu’Ottawa détient 6 % des actions d’Air Canada.