Agression sexuelle : Stéphanie Raymond satisfaite de la peine imposée à André Gagnon
Radio-Canada
L'ancienne caporale-chef Stéphanie Raymond se dit satisfaite de la peine d'emprisonnement imposée à son agresseur, l'ex-adjudant André Gagnon. La décision lui permet de tourner la page sur dix ans de démarches judiciaires.
L’ancien adjudant des Forces armées canadiennes André Gagnon a été condamné, mercredi matin au palais de justice de Québec, à six mois d'emprisonnement pour avoir agressé sexuellement la caporale Stéphanie Raymond.
Il sera aussi inscrit au registre des délinquants sexuels pour les dix prochaines années et devra fournir un échantillon d'ADN.
La juge Réna Émond souligne dans sa décision que l'emprisonnement était la seule peine dissuasive à imposer.
Elle retient, parmi les facteurs aggravants, le lien d’autorité qui existait entre la victime et son agresseur, l’abus de confiance, l’utilisation de la force physique, la succession de gestes de plus en plus intrusifs et graves, malgré les refus de Stéphanie Raymond, la vulnérabilité de la victime et des conséquences lourdes pour elle, ainsi que la durée des procédures devant les tribunaux.
Stéphanie Raymond n'était pas présente lors du prononcé de la peine. Elle avait choisi de se protéger, croyant que son agresseur allait éviter la prison.
Elle affirme avoir été souvent déçue par les tribunaux dans les dix dernières années, mais se dit maintenant soulagée.
J'ai été contente parce que ce n'est pas ce à quoi je m'attendais. Je me préparais au pire. Je ne le réalise pas encore, mais disons que je suis moins envahie par des sentiments négatifs d'injustice maintenant, soutient Stéphanie Raymond.
La procureure de la Couronne, Valérie Lahaie, a rappelé le courage de Stéphanie Raymond dans son combat pour faire changer la culture dans les Forces armées canadiennes.