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Agression sexuelle: le «photographe des stars» coupable une 2e fois
TVA Nouvelles
Pour la deuxième fois en un mois, le «photographe des stars» Roland Lachance a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur un adolescent, cette fois pour des gestes commis à de multiples reprises au début des années 90.
Faisant défaut de se présenter à l’heure prévue au palais de justice pour une énième fois, ce sont les policiers de Québec qui sont allés chercher l’homme de 90 ans chez lui vendredi matin afin qu’un verdict soit rendu. L’accusé à simplement dit «je dormais» lorsqu’il est arrivé en salle d’audience.
«Roland de Québec» est accusé d’agressions sexuelles sur un adolescent de 14 ans de Lévis, des gestes qui ont débuté au printemps 1991. À l’époque, l’accusé avait abordé sa victime par hasard, en le faisant monter dans sa voiture alors que cette dernière faisait de l’auto-stop pour aller chez sa copine de l’époque.
C’est lors d’une deuxième rencontre que Roland Lachance l’invite au Village des sports afin de faire des photos de lui en maillot de bain et de lui constituer un portfolio de mannequin. Par les suites, la victime accompagnera le photographe dans divers événements; mariages, soirées mondaines et spectacles où l’alcool et les repas étaient gratuits.
La victime, issue d’un milieu familial pauvre, considérait Lachance comme son agent et un patron qui lui permettait de faire de l’argent notamment par la vente de photos. L’homme de 59 ans à l’époque rencontre aussi la famille du jeune et invite sa mère à un spectacle-croisière de Michel Louvain.
Sauf que le photographe des stars a rapidement débuté des avances à l’endroit de l’adolescent en lui touchant les cuisses, puis son sexe à différentes reprises. Les agressions sexuelles, essentiellement des épisodes où l’accusé demande à sa victime d’éjaculer dans sa bouche ont lieu dans la chambre d’hôtel de Roland Lachance entre 25 et 50 fois jusqu’à l’automne 1993.
La victime a témoigné qu’il se «sent mal» et qu’il «ne voulait pas» avoir de relation sexuelle avec l’accusé, mais qu’il y avait «des conséquences» lorsqu’il refusait. La dernière agression, très graphique, a été décrite «avec dégout et émotion» par la victime lors de son témoignage.
L’adolescent a alors coupé les liens avec Lachance en quittant la région et en «enterrant» cette histoire dans ses souvenirs jusqu’à ce qu’il apprenne que «le photographe des stars» fasse l’objet d’accusations de contacts sexuels avec un adolescent pour des gestes qui se sont produits dans les années 70. Il a décidé de porter plainte à son tour, expliquant au juge qu’il voulait «arrêter d’être fâché en dedans».
Comme lors du verdict du premier procès à la mi-février, le juge du deuxième procès n’a pas cru la version de Roland Lachance dont les explications étaient parfois paradoxales, laissant le juge Thomas Jacques perplexe. À l’inverse, il a reconnu «un accent de vérité» et «une grande franchise» dans le témoignage de la victime.