Agression sexuelle alléguée: un candidat libéral met sa campagne sur «pause»
TVA Nouvelles
Un candidat libéral de Toronto a été forcé de mettre sa campagne sur «pause» après qu’eut refait surface l’existence d’une plainte pour agression sexuelle à son endroit en 2019, qui a par la suite été abandonnée.
Kevin Vuong, candidat dans la circonscription de Spadina–Fort York, au centre-ville de Toronto, a déclaré au «Toronto Star» qu’il «prendrait du temps pour sa famille».
«Nous avons appris l’existence de ces allégations hier [jeudi] par le biais du travail du "Toronto Star". Nous allons examiner cette affaire de près et nous avons demandé au candidat de mettre sa campagne sur «pause»», a déclaré Justin Trudeau en point de presse jeudi.
Il n’a pas indiqué si M. Vuong serait écarté définitivement advenant que les électeurs de la circonscription choisissent de l’envoyer à Ottawa.
Jagmeet Singh, chef du NPD, a profité de l’occasion pour accuser les libéraux de ne pas prendre les allégations d’agression sexuelle au sérieux.
«Il y a des questions que les Canadiens veulent savoir: soit ce candidat de Toronto a menti au Parti libéral et le Parti libéral n’y voit rien de mal, ou alors le Parti libéral le savait pendant tout ce temps et M. Trudeau n’y voit rien de mal. Dans les deux cas, c’est horrible», a-t-il dit.
Les conservateurs, comme les néodémocrates, demandent aux libéraux de mettre le candidat Vuong à la porte.
«Cette tendance à la dissimulation de la part de Justin Trudeau et du Parti libéral doit cesser. Une fois de plus, les Canadiens se demandent comment ils peuvent faire confiance aux libéraux. Justin Trudeau doit faire ce qui s’impose et licencier immédiatement ce candidat et confirmer que, s’il est élu, ce candidat ne siégera pas au sein du caucus libéral», a-t-on fait savoir dans un communiqué diffusé vendredi.
Il y a deux semaines, l’ancien député libéral Raj Saini a renoncé à sa réélection en raison de plusieurs allégations de harcèlement sexuel formulées par des membres de son personnel.