
Agression sexuelle : les infirmières examinatrices en veulent à Higgs et Horizon
Radio-Canada
Les infirmières examinatrices en agressions sexuelles à l’Hôpital régional Dr Everett Chalmers de Fredericton veulent des excuses publiques du premier ministre Blaine Higgs et du Réseau de santé Horizon. Elles demandent aussi que plus d'infirmières soient formées pour offrir le service essentiel aux victimes.
Janet Matheson qui est infirmière depuis 45 ans, déclare qu’il est décourageant de voir qu’encore une fois, la direction d'Horizon n’a pas réussi à soutenir publiquement son personnel en choisissant plutôt de laisser tomber les infirmières en salle d’urgence et maintenant les infirmières examinatrices en cas d’agression sexuelle.
C’est elle qui a été appelée pour aider la victime d’une agression sexuelle qui s’est présentée à la salle d’urgence de l’hôpital de Fredericton récemment.
L'infirmière de 69 ans a pourtant pris sa retraite en février après une carrière de 45 ans. Mais elle a repris le travail de façon occasionnelle pour aider la petite équipe.
Ce soir-là, elle n'était pas de garde et elle venait de se coucher après avoir terminé son quart de travail vers minuit quand elle a reçu l'appel de la coordonnatrice de l'équipe des infirmières examinatrices en agressions sexuelles.
Du point de vue médico-légal, l’examen pouvait attendre jusqu’au lendemain, explique Janet Matheson, mais la victime avait besoin que l’affaire soit réglée ce soir-là alors elle s'est levé et s'est rendu à l'hôpital en moins d'une demie-heure pour effectuer l’examen.
Il y a des détails sur cette affaire qui changeraient l’opinion du public sur ce qui s’est passé, explique Janet Matheson. Mais nous ne pouvons rien dire à cause des restrictions à la vie privée.
La jeune femme de 26 ans, dont l’identité n’a pas été dévoilée, a raconté qu’elle était encore sous le choc après s’être fait dire de rentrer chez elle en pleine nuit, de ne pas prendre de douche ou de se changer, et d’utiliser la salle de bain le moins possible afin de préserver les preuves.
Le premier ministre Blaine Higgs a décrit la situation comme étant inacceptable et il a dit que ça reflétait un processus guidé par de très mauvaises décisions et un manque de compassion .