Agression d’un arbitre : le hockeyeur banni des matchs de Hockey Québec et Hockey Canada
Radio-Canada
Le jeune joueur de hockey qui a asséné un coup de poing à un arbitre lors d'un match M18 opposant le Phoenix de Sherbrooke au Dynamik de Coaticook ne pourra plus jouer au sein d'une ligue gérée par Hockey Québec ou Hockey Canada.
Le joueur du Phoenix, qui venait d'être expulsé par un arbitre, avait frappé le jeune juge de ligne qui l'accompagnait vers la sortie le menant au vestiaire.
Jean-François Lapointe, arbitre en chef à Hockey Estrie, explique que le comité de discipline de Hockey Estrie a décidé que le joueur soit suspendu pour tous les événements ou matchs sanctionnés par Hockey Québec ou Hockey Canada.
Ça n'arrive pas à tous les jours que des officiels se font agresser de cette façon-là, souligne-t-il. C'est sûr que ce ne sont pas des événements qu'on veut voir et ce ne sont pas des événements qu'on veut qu'ils se répètent.
« Je pense, sous toute réserve, que ce genre de décision là passe aussi un message aux joueurs, aux entraîneurs : on ne touche pas à un officiel. Si on n'est pas content, il y a d'autres façons de faire valoir son point. »
L'arbitre en chef d'Hockey Estrie soutient que beaucoup d'efforts sont faits pour sensibiliser les gens à la violence faite envers les arbitres, mais remarque que c'est encore insuffisant. Il craint que cela ne vienne nuire aux efforts de recrutement des arbitres.
Il va falloir qu'on redouble d'efforts, admet-il. Malheureusement, il y a encore des gens, des joueurs, des entraîneurs et même des parents qui ne comprennent pas le message. Et cela va avoir un impact à court et à moyen terme sur le sport. On va manquer d'officiels. Il y a des jeunes de 14, 15 ans qui essaient l'arbitrage et se font crier dessus par des coachs, des parents.
« Le jeune va dire : "Si c'est ça arbitrer, je n'arbitre plus". Et c'est notre relève. Si on perd notre relève, ça va juste accentuer le manque d'officiels et cela va avoir des répercussions sur les matchs. »
Le joueur, ou encore Hockey Sherbrooke, pourront porter cette décision en appel.