![Afghanistan: le chef suprême ordonne aux femmes de porter la burqa en public](https://m1.quebecormedia.com/emp/emp/0902218e800f8449_ORIGINAL.jpg?impolicy=crop-resize&x=0&y=66&w=1200&h=675&width=1200)
Afghanistan: le chef suprême ordonne aux femmes de porter la burqa en public
TVA Nouvelles
Les talibans ont fortement durci les restrictions à la liberté des femmes en Afghanistan, en leur imposant samedi le port en public de la burqa, un voile intégral grillagé au niveau des yeux, symbole de leur oppression dans ce pays.
Dans un décret rendu public devant la presse à Kaboul, le chef suprême des talibans et de l'Afghanistan, Hibatullah Akhundzada, a ordonné que les femmes portent «un tchadri (autre nom de la burqa), car c'est traditionnel et respectueux».
«Les femmes qui ne sont ni trop jeunes ni trop vieilles devraient voiler leur visage quand elles font face à un homme qui n'est pas membre de leur famille», pour éviter la provocation, ajoute ce décret.
Et si elles n'ont pas d'importante tâche à effectuer à l'extérieur, il est «mieux pour elles de rester à la maison».
Ce décret liste aussi les punitions auxquelles sont exposés les chefs de famille qui ne feraient pas respecter le port de la burqa.
Depuis le retour au pouvoir des talibans, à la mi-août, le redouté ministère de la Promotion de la vertu et de la prévention du vice avait publié plusieurs recommandations sur la manière dont les femmes doivent se vêtir. Mais il s'agit du premier édit sur le sujet promulgué à l'échelon national.
Les talibans avaient jusqu'ici exigé que les femmes portent au minimum un hijab, un foulard couvrant la tête, mais laissant apparaître le visage. Mais ils recommandaient chaudement le port de la burqa, qu'ils avaient déjà imposé lors de leur premier passage au pouvoir entre 1996 et 2001.
Lors de ce premier régime, ils avaient privé les femmes de presque tout droit, conformément à leur interprétation ultra-rigoriste de la charia, la loi islamique.
Les agents du ministère de la Promotion de la vertu et de la prévention du vice fouettaient ainsi quiconque était surprise sans burqa.