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Affaire Northrup : Umar Zameer demande à la juge de publier les raisons de l’avoir libéré
Radio-Canada
À Toronto, la défense d'un homme accusé du meurtre prémédité d'un policier demande aux tribunaux d'annuler en partie l'interdit de publication sur les raisons de la juge qui a accepté de le libérer sous caution à la fin de l'été. Il s'agit d'une requête inhabituelle au pays, puisque la défense est celle qui avait exigé un tel interdit en premier lieu.
L'agent Jeffrey Northrup a été tué dans la nuit du 1er au 2 juillet 2021 dans le stationnement souterrain de l'hôtel de ville. Umar Zameer avait ensuite été libéré en septembre dernier, moyennant une caution de 335 000 $ en attendant son procès.
L'individu de 31 ans est depuis soumis à de très strictes conditions de remise en liberté.
Sa libération avait toutefois soulevé un tel tollé dans la communauté que des politiciens avaient fait des commentaires sévères sur la juge Jill Copeland de la Cour supérieure de l'Ontario et sur l'appareil judiciaire en général.
La défense du prévenu demande aujourd'hui à la même juge de révéler en partie ses raisons pour rectifier certaines affirmations de la presse et garantir le droit de son client à un procès impartial, sans révéler pour autant des preuves dans cette affaire.
L'avocat d'Umar Zameer reconnaît que sa requête est inusitée et peu orthodoxe, mais elle soutient qu'elle n'a rien d'opportuniste. Nous souhaitons nous assurer que notre client ait un procès juste et équitable, explique Nader Hasan.
Me Hasan affirme qu'il est devenu nécessaire de lever en partie l'interdit sur les raisons de la juge Copeland pour rectifier, selon lui, de fausses informations qui ont circulé dans les médias après l'arrestation de son client au début juillet.
L'avocat rappelle que ces informations ont été diffusées avant et après l'imposition d'un interdit de publication sur toutes les procédures judiciaires entamées contre son client.
Dans cette cause, les droits de la presse et ceux de l'accusé sont complémentaires, alors qu'ils sont généralement antagonistes lorsque les audiences sur le cautionnement sont frappées d'un interdit. Pour une rare fois, les droits de mon client n'entrent pas en conflit avec ceux de la presse, dit-il.