Affaire Kim Lebel : le SPVQ intervient 3000 fois par année avec le Pech
Radio-Canada
Les policiers du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) sont sensibilisés et formés pour intervenir auprès des personnes souffrant de problèmes de santé mentale, affirme le directeur général de l’organisme communautaire Pech.
Depuis une vingtaine d’années, des intervenants de Pech accompagnent les policiers dans des situations impliquant des personnes qui vivent une situation de crise psychosociale ou psychiatrique.
Les policiers sont assez formés. Ils sont très proactifs aussi dans ce genre de situation. Le SPVQ a été le premier à accepter les équipes mixtes, c'est-à-dire un partenariat avec les organismes communautaires comme le nôtre, explique le directeur général de Pech, Benoît Côté.
Sans vouloir commenter précisément le cas de Kim Lebel, dont les parents menacent de poursuivre le SPVQ, le directeur général de Pech souligne que les interventions se font généralement rapidement.
L’organisme communautaire participe à environ 3000 interventions par année avec le SPVQ en matière de santé mentale.
Dans un contexte de crise, on déploie deux intervenants de Pech à la demande des policiers. On procède à l'intervention dans un premier temps avec les policiers. Dans 75 % du temps, le policier peut quitter et on continue à faire l'intervention, explique Benoît Côté au micro de l’émission Première Heure.
Dans le cas de Kim Lebel, par contre, la situation semble s’être déroulée différemment. L’homme de 30 ans est accusé d'avoir tué Jacques Côté, 65 ans, à l'aide d'une arme blanche dans le secteur Lac-Saint-Charles le 6 avril dernier.
Les parents de Kim Lebel dénoncent l'inaction des agents du SPVQ et estiment que le drame aurait pu être évité.
Deux jours avant le meurtre, ils auraient contacté les policiers, s'inquiétant de l'état mental de leur fils. Ils désiraient qu'il soit placé dans un centre psychiatrique.