Affaire Adrienne McColl: il ne peut pas avoir tué sa copine, assure la défense
TVA Nouvelles
Les avocats d’un Québécois accusé de meurtre en Alberta soutiennent qu’il est impossible qu’il ait tué sa copine il y a près de 20 ans, car celle-ci serait décédée trois jours plus tard que la Couronne le prétend.
Mes Gavin Wolch et Chad Haggerty fondent la défense de leur client de 53 ans sur trois témoignages, dont deux que le jury a entendus hier.
Le Québécois Stéphane Parent est accusé d’avoir assassiné Adrienne McColl, le soir de la Saint-Valentin, en 2002, à Calgary.
Avant même le lever du soleil, le lendemain, il aurait sauté dans un avion à destination d’Ottawa. Le corps de la jeune femme de 21 ans a été découvert le 17 février par un cowboy qui déplaçait son troupeau près d’une route de Nanton, à une heure au sud de la métropole albertaine.
« La Couronne vous suggère que le vol de M. Parent à Ottawa aide à prouver qu’il a tué Adrienne McColl. Mais ça prouve plutôt qu’il ne l’a pas fait », a affirmé Gavin Wolch au jury hier.
« On vous soumet que [le 17 février] est la dernière fois que quelqu’un a vu Adrienne McColl vivante », a soutenu la défense.
Cette théorie reposerait d’abord sur un appel qu’une citoyenne a fait à la ligne « Échec au crime » en février 2002.
Michele Jackson a raconté hier avoir alors vu une femme blonde, âgée de 18 à 25 ans, pourchassée par un pick-up dans un champ bordant une autoroute.
« Elle courait devant et le camion la suivait lentement. Elle s’est arrêtée, a pointé son doigt en direction du camion en criant quelque chose. Elle avait l’air fâchée », a décrit la témoin au jury.