Adam Pendleton et son Black Dada en première canadienne au MBAM
Radio-Canada
L’artiste conceptuel new-yorkais Adam Pendleton présente à partir de jeudi son exposition solo Ce qu’on fait ensemble en grande première canadienne au Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM).
Adam Pendleton est l’un des grands artistes américains de sa génération. C’est quelqu’un qui prend en considération [...] les complexités du rapport entre le langage et l’abstraction, explique Stéphane Aquin, directeur général du MBAM.
C’est aussi un maître de l’exploration technique, comme on peut le voir dans les immenses peintures qu’il fait, qui sont le résultat de travaux successifs de photographies, d’impressions sérigraphiques d’encre, de peinture à l’aérosol. Le travail est très complexe et le résultat est spectaculaire.
Cette toute première exposition solo d’Adam Pendleton au Canada comprend en effet de peintures gigantesques de la série Untitled (WE ARE NOT), une série d’encres sérigraphiques sur polyéthylène téréphtalate, ou papier Mylar, ainsi que sept dessins de sa série Black Dada créés au cours de la dernière année.
Le Black Dada est un concept théorique aux contours malléables qui guide le processus créatif d’Adam Pendleton depuis 2008 et qui se veut une exploration de la négritude en Amérique à travers des extraits littéraires, des images, de la musique et autres œuvres d’art.
Il a colligé des textes qui l’inspiraient; des textes de philosophie, des textes d’artistes qui écrivent sur leur propre pratique. Il a aussi écrit deux manifestes, dans lesquels il y a une série de phrases comme "We are not", [qui se retrouvent sur ses toiles], explique Stéphane Aquin.
C’est un concept très abstrait, très élevé, mais qui l’inspire et qui génère série après série d'œuvres.
Adam Pendleton : ce qu’on fait ensemble propose également une œuvre vidéo de Pendleton, intitulée Just Back from Los Angeles: A Portrait of Yvonne Rainer. Dans ce court métrage tourné dans un café de New-York, l’artiste multidisciplinaire s’entretient avec la danseuse, chorégraphe et cinéaste américaine Yvonne Rainer.
Le film montre également la danseuse en train d’interpréter son œuvre Trio A, créée en 1966, ou en train de lire un texte de Pendleton.